Comment se forment les cloques et comment les prévenir ?

Qu'est-ce que le cloquage ?

Après l'application de la peinture, le taux d'humidité du support doit rester faible pour éviter la formation de cloques. Si le niveau augmente en raison d'une infiltration d'eau, d'un suintement, d'une remontée d'humidité ou d'un endommagement de la couche de peinture, des cloques risquent de se former. Lorsqu'une nouvelle couche de peinture est appliquée, elle scelle efficacement la surface, empêchant le transfert de vapeur d'air et d'humidité à travers la couche de peinture. En vieillissant, les couches de peinture deviennent plus fragiles et peuvent se fissurer, car elles résistent moins bien aux forces naturelles de dilatation et de retrait. La couche de peinture la plus ancienne, généralement l'apprêt, n'adhère alors plus au support. Le cloquage se produit donc souvent à la jonction de l'apprêt et du support, parce que l'humidité ou la vapeur d'eau ne peuvent pas s'échapper librement. À l'extérieur, le cloquage se produit souvent sur le bois exposé au nord ou à l'ouest. Les cloques apparaissent lorsque la surface peinte est chauffée par le soleil. Lorsque les températures baissent dans la soirée, les cloques peuvent s'estomper complètement ou diminuer en taille et/ou en fréquence, et réapparaître le lendemain.

Comment se forment les cloques ?

Le cloquage peut avoir plusieurs causes :

• L'humidité du support si le taux d'humidité du bois est supérieur à 15 %.
• Les couches de peinture obsolètes qui ne sont pas (totalement) éliminées lors de la préparation.
• Les couleurs foncées qui absorbent beaucoup de chaleur et qui sont appliquées sur des couleurs claires font remonter plus rapidement l'humidité/la vapeur d'air à la surface.
• Sous l'effet de la chaleur, l'humidité/l'air sous le film se dilate et s'échappe en formant des cloques.
• La saleté en surface peut être piégée sous une nouvelle couche de peinture.
• Les solvants peuvent être piégés sous le film de peinture pendant l'application.

Si une nouvelle couche de peinture est appliquée sans préparation efficace et qu'il y a une perte d'adhérence au niveau de l'ancien système, cela peut entraîner la formation de cloques.

Préparation plus soigneuse

Pour minimiser le risque de cloquage, le mieux est de choisir des couleurs plus claires dans la mesure du possible. En effet, la vitesse et l'étendue du cloquage sont en partie influencées par le choix de la couleur de la peinture, et par les conditions météorologiques. Les couleurs foncées absorbent plus de chaleur que les couleurs claires et soumettent donc le système de peinture à des contraintes plus importantes en raison de la dilatation et du retrait du support.

En outre, une bonne préparation de la surface est cruciale. Les surfaces peintes qui sont directement exposées au soleil et à la pluie, en particulier les toits et les murs exposés au nord ou à l'ouest, subissent des contraintes importantes. Si une nouvelle couche de peinture est appliquée directement sur un revêtement existant sans préparation efficace de la surface et qu'il y a une perte d'adhérence au niveau de l'ancien système, il y a de grandes chances de voir apparaître des cloques.

Tests d'adhérence

Si l'adhérence de l'ancienne couche de peinture n'est pas garantie à 100 %, il faut l'éliminer complètement. En effet, le système de peinture existant sera défaillant au niveau de la couche dont l'adhérence est la plus faible. Pour éviter cela, la première étape consiste à effectuer une série de "tests d'adhérence" en coupe croisée afin d'établir clairement la solidité de la peinture existante. Pour corriger complètement un problème, il faut d'abord en déterminer clairement l'étendue et les causes. Il faut ensuite éliminer les causes et retirer l'ancienne peinture jusqu'à obtenir une surface saine avant de repeindre. Les cloques sont le signe d'une mauvaise adhérence de la peinture ; il ne suffit donc pas de réparer les cloques pour résoudre le problème. Une fois les premières cloques apparues, elles seront de plus en plus nombreuses.

Bois neuf

Lorsque du bois neuf est exposé aux intempéries, les couches superficielles du bois se détériorent et finissent grisailler. Cette détérioration peut se produire rapidement, parfois en trois mois à peine, rendant la surface impropre à la peinture si elle n'est pas restaurée correctement au préalable. Cela signifie qu'il faut éliminer la couche altérée jusqu'à obtenir du "bois frais" apte à être peint. Pour cela, on n'a d'autre choix que de recourir à un ponçage mécanique ou éventuellement un traitement chimique. Le bois neuf a généralement un taux d'humidité plus élevé. Un humidimètre portable permet de déterminer rapidement le taux d'humidité actuel. On recommande un taux maximum de 15 %, et de préférence moins, pour pouvoir peindre sans risque.